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Foncier Une terre louée se vend 15 % moins cher qu’une terre libre

Selon le barème indicatif 2011 de la valeur vénale moyenne des terres agricoles, publié début août par le ministère de l’Agriculture, le prix moyen des terres et prés libres s’élève à 5.230 €, contre 3.620 € pour les terres louées, soit 30 % de moins. Mais, d’après une étude du service Statistique et prospective du ministère, la différence n’est, en réalité, que de 15 %. Explications.

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Les terres labourables se vendent 8 % plus chères
que les prairies naturelles. (© Terre-net Média)

Début août 2011, le ministère de l’Agriculture a publié, comme chaque année, le barème indicatif de la valeur vénale moyenne des terres agricoles en 2010. Un barème par département et petites régions basé sur les chiffres dévoilés par la Safer en mai dernier. Ainsi, le prix moyen des terres libres était de 5.230 € pour les terres et prés libres, contre 3.620 € pour les terres louées, soit 30 % d’écart. Les prix retenus « sont ceux des terres agricoles destinées à conserver, au moment de la transaction, leur caractère agricole », précise l’arrêté ministériel.

Selon le service Statistique et prospective du ministère de l’Agriculture, cet écart de 30 % n’est pas imputable au seul caractère locatif du terrain vendu. D’autres facteurs, d’ampleurs différentes selon les régions, influencent structurellement la formation des prix des terrains. « Le prix à l’hectare d’une terre augmente avec le potentiel économique de la commune », souligne d’abord l’étude.

Et l’étude d’expliquer : « La répartition nationale des terres libres est assez différente de celles des terres louées. » Ces dernières étant concentrées dans le Bassin parisien et secondairement dans le reste de la moitié nord du pays. « Plus généralement, les terres libres sont plus représentées dans des communes qui n’ont pas les mêmes caractéristiques que celles où se situent les terres louées, et celles-ci ont un impact sur le prix des terres. » En considérant des caractéristiques identiques de communes, l’écart de prix entre une terre louée et une terre libre n’est que de 15 %.

Les pôles urbains et l’activité céréalière font monter les prix

« Une partie de l’écart entre le prix des terres agricoles libres et louées s’explique donc par des caractéristiques différentes en plus du statut locatif des terres, poursuit l’étude. Un fonds situé dans une commune à dominante d'élevage bovins viande est 10 % moins cher que le même fonds situé
dans une commune spécialisée en céréales, oléagineux et protéagineux.
»

Le prix à l'hectare varie aussi suivant la localisation géographique : à autres caractéristiques égales, une parcelle située dans un pôle urbain est 8 % plus chère que si elle était située dans le rural profond. « Et le prix à l'hectare est 8 % plus élevé pour les terres labourables que pour les prairies naturelles. »

En savoir plus:

L'arrêté ministériel portant fixation du barème indicatif de la valeur vénale moyenne des terres agricoles en 2010

L'étude Agreste sur la valeur vénale des terres agricoles

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